Glossaire
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Sabdabrahman ou Shabda Brahman est un son transcendantal, décrit dans les Écritures védiques. Du sanskrit, shabda signifie « sain » ou « mot », et Brahman signifie « Soi suprême » ou « Absolu de l'univers ». Les écritures anciennes centrées sur les philosophies yogiques affirment que le son et Dieu sont les mêmes, et que chaque substance est constituée de vibrations. De nombreux yogis cherchent à se connecter avec Shabda Brahman ou à employer des mantras par la méditation et l'utilisation de mantras.
Sadhaka est un terme sanskrit qui décrit quelqu'un qui suit une certaine sadhana, une pratique spirituelle ou un mode de vie, dans le but d'atteindre un certain but. Parfois, il est confondu avec un terme très similaire, l'abhyasi, qui peut se traduire par "praticien", mais, pendant qu'un praticien répète une pratique mécanique, un sadhaka doit aller plus loin et s'entraîner avec une concentration intérieure profonde, l'intelligence et la perception.
La sadhana ou sādhanā : terme sanskrit qui signifie : pratique, cheminement spirituel ; exécution, réalisation, accomplissement; acquisition, obtention.
La sadhana induit la notion d'effort pour atteindre un objectif et, dans l'usage courant, proche de la notion d'ascèse. La méditation et des rituels quotidiens peuvent faire partie de la sadhana.
Saguna vient du sanskrit signifiant « avec des attributs », « avec des propriétés particulières » ou « avoir des qualités ». La méditation de saguna est une forme de la pratique réfléchissante profonde dans laquelle le yogi se concentre sur quelque chose de perceptible. Un objectif commun à la méditation de saguna pendant la pratique du yoga est sur la respiration, mais l'accent pourrait également être mis sur un mantra qui a une signification, un son, un point de lumière, ou une image telle qu'un mandala. En ce sens, le point focal est appelé drishti2. Dans l'hindouisme, la méditation de la saguna se concentre souvent sur une divinité, en particulier la divinité personnelle du dévot, ou ishta devata1.
1. Ishta Devata : concept religieux de dévotion (bhakti) de l'hindouisme véhiculé par le bouddhisme sur le sous-continent indien. Il consiste à choisir une déité dite « de prédilection », et à la prier plus spécialement.
2. Drishti est un moyen de développer une intention concentré.
Sahasrar est le septième chakra majeur du tantrisme hindou, appelé aussi chakra couronne. Littéralement, sahasrāra peut se traduire par « lotus aux mille pétales ».
Lorsque la kuṇḍalinī atteint sahasrāra le détachement de l'illusion, de la māyā du monde est complet. Il n'y a plus d'attachement corporel, le stade ultime du samādhi est réalisé. Sahasrāra est la porte à la plus haute des consciences, la conscience divine pourrait-on dire. Une fois sahasrāra éveillé, sa propre yantra apparait ; l'éveil, l'illumination sont là.
Samadhi (sanskrit) : terme utilisé dans la philosophie indienne et bouddhiste. Son usage généralisé a entraîné un important élargissement sémantique : ce substantif masculin signifie « union, totalité, accomplissement, achèvement, mise en ordre, concentration totale de l’esprit, contemplation, absorption, extase, enstase ». Dans l'hindouisme, c'est le nom de la huitième et dernière étape de l'aṣṭanga-yoga qui est exposée dans les Yoga Sutra de Patanjali, durant laquelle l’esprit du yogi réalise la « réalité ultime ». Dans l'interprétation védantique du yoga il désigne un état d'union avec le « dieu » intérieur (Atman) ou d'absorption dans l'absolu (Brahman). Dans le bouddhisme, ce terme a deux acceptions : concentration et établissement dans l'éveil.
Samana est un terme sanskrit qui correspond dans la philosophie indienne et plus particulièrement dans le Yoga au flux vital de digestion qui est l'un des cinq souffles vitaux (prāṇās). Les quatre autres souffles vitaux sont par ordre alphabétique: apāna, prāṇa, udāna et vyāna.
Le samsara (terme sanskrit signifiant « transition » mais aussi « transmigration », « courant des renaissances successives ». Ce concept n'existe pas dans les Vedas mais provient des Upanishad, des écrits post-védiques. Il est utilisé dans différentes branches de l'hindouisme, ainsi que le jaïnisme, le bouddhisme et le sikhisme pour parler du cycle des existences successives et du conditionnement dû au karma.
Samskara : terme sanskrit désignant dans l'hindouisme les impressions à la suite d'une action, les tendances résiduelles subconscientes. Le saṃskara désigne les actes conditionnés, et conditionnants. Dans les Yoga Sūtra de Patanjali, il qualifie l'empreinte source de modifications (vṛtti) à l'état subtil manifesté au sein du mental ou plus précisément de l'inconscient (citta ou réceptacle des impressions se trouvant à l'état subtil). Le saṃskara est à l'origine du karma.
Samvitti nadi se traduit pas canal de la Conscience et désigne une nadi subtile appelée chitrini se situant dans la sushumna, la nadi centrale. Toutes les pensées que l'on peut avoir, viennent de cette nadi centrale et tous les karmas et impressions des vies passées sont emmagasinés là ; tous les divers états que nous éprouvons - le désir ou la cupidité, l'inspiration ou l'inertie - viennent de la sushumna (appelée aussi Brahma nadi).
Le Saṃyama : terme sanskrit qui signifie "maîtrise de soi" et comprend dans la pratique du yoga les trois derniers membres de l'ashtanga yoga (les huit membres ou angas) des Yoga Sūtra de Patanjali. Il s'agit de :
- dharana : la canalisation des sens ou la concentration (fixation sur un objet),
- dhyaāna : la contemplation dans l'absorption ou la méditation tournée vers l'intérieur de soi-même (attention continue),
- samadhi : point culminant de la méditation tournée vers l'intérieur de soi (samadhi permettant la révélation de la conscience à elle-même).
La pratique du saṃyama sur un objet permet de le voir tel qu'il est, non coloré par les concepts de la pensée, la mémoire, ...
Sancai (ou San-Cai) - Les deux pôles Yin et Yang engendrent les trois Puissances (San-Cai) de l’univers qui sont le ciel (Tian), la terre (Di) et l’homme (Ren), qui forme la triade responsable du jeu harmonieux des souffles cosmiques en respectant le schéma suivant : le ciel au dessus, la terre en dessous et l’homme entre les deux.