Glossaire
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Le mont Kailash, également appelé en tibétain Gang Rinpoché et dans le jaïnisme aṣṭapāda, est une montagne culminant à 6 638 mètres d'altitude et faisant partie de la chaîne de Gangdise ou Transhimalaya. Elle est située dans la préfecture de Ngari, dans la région autonome du Tibet, à proximité du lac Manasarovar et du lac Rakshastal. Quatre des plus grands fleuves d'Asie, l'Indus, le Sutlej, le Brahmapoutre et la Karnali prennent leur source à proximité du mont Kailash.
Kamma en pali (karma en sanskrit), est l'action sous toutes ses formes, puis dans un sens plus religieux l'action rituelle. C'est aussi une notion désignant communément le cycle des causes et des conséquences liées à l'existence des êtres sensibles. Il est alors la somme de ce qu'un individu a fait, est en train de faire ou fera. Le karma est propre aux religions et spiritualités orientales ayant adopté le concept de renaissance (parfois nommée réincarnation ou transmigration), lié au fait que les êtres renaissent en fonction de la nature et de la qualité de leurs actes - dans cette vie-ci, mais aussi dans d'autres vies qui se sont déroulées antérieurement. Ainsi tout acte (karma) induit des effets censés se répercuter sur les différentes vies d'un individu, formant ainsi sa destinée.
Karmapa est un mot tibétain venant du sanskrit signifiant « celui qui accomplit l'activité des bouddhas » et le titre du chef de l'école karma-kagyu du Tibet, issue de la lignée kagyüpa, l'une des quatre traditions majeures du bouddhisme tibétain. Il est parfois surnommé le lama à la coiffe noire. (Sur l'image : 3e Karmapa)
Khandha (Pali) ou Skandha (sanskrit) peut être traduit par « groupe », « agrégat », « facteur constitutif de l'ego ». Dans le bouddhisme, on désigne par là les cinq agrégats ou facteurs (pañcaskandhī) psychophysiques constitutifs de l'individu: la forme corporelle (rūpa), la sensation (vedanā), la perception (saṃjñā), la formation mentale (saṃskāra) et la prise de conscience active (vijñāna).
Les cinq khandhas sont les seuls constituants de ce qui est communément appelé une personne, un être. Ce sont « les cinq aspects sous lesquels le bouddhisme a résumé tous les phénomènes physiques et mentaux de l'existence et qui apparaissent à l'homme ignorant comme étant son ego ou sa personnalité
KHEMPO DEUNYEU RINPOCHÉ est né au Tibet. Il y a commencé ses études, qu'il a poursuivies et achevées avec brio en Inde. Érudit renommé, c'est aussi un pratiquant exemplaire qui, sans aucun doute, vit profondément ce qu'il enseigne.
Kilesa (Pali, sanskrit Klesha) signifie « souffrance, affliction », « souillure » ou « entrave, carcan ».
Dans le bouddhisme Theravada, le Visuddhimagga distingue dix souillures de l'esprit (termes pālis) :
- la convoitise (lobha),
- la haine, l'aversion (dosa),
- l'égarement (moha),
- l'orgueil (māna),
- la spéculation (diṭṭhi),
- le doute sceptique (vicikicchā),
- la torpeur mentale (thīna),
- l'agitation (uddacca),
- l'impudeur (ahirika),
- l'absence de crainte morale ou inconscience (anottappa).
Le Visuddhimagga est généralement considéré comme le texte le plus important de la tradition theravādin en dehors des sutta du canon bouddhique pāli.
Les Kleshas, qui sont à l'origine de toutes les formes de souffrance chez les humains sont :
1. Avidya : ignorance, mauvaise connaissance
2. Asmita : estimation erronée de la propre personne / ego
3. Raga : le désir ardent d'avoir quelque chose, avidité
4. Dvesha : aversion, défense et évitement
5. Abhinivesha : peur en général et peur particulière de la mort
NB : Avidya, perception erronée, est la cause première de tous les autres Kleshas.
Krishna : divinité centrale de l'hindouisme. Dans la plupart des traditions hindoues, il est le huitième avatar (incarnation) de Vishnou. Krishna est la divinité la plus vénérée de l'Inde à l'origine de nombreuses sampradaya (traditions) bhakta (dévotionnelles) dédiées à son adoration.
Le kriya yoga ou kriyā est un terme sanskrit qui signifie « action, pratique, travail, rite, cérémonie ». Le terme "Kriya" est dérivé de la racine "Kri" qui signifie faire. "Ya" signifie l'acteur, l'Invisible, le pouvoir subtil en nous.
C'est un yoga qui vise à conduire vers la libération (moksha) grâce à des techniques pratiques utilisant la concentration et l'énergie combinant le trois principaux yogas : Karma, Jnana et Bhakti. Cela implique des actes d'auto-purification, d'auto-analyse et de développement de la prise de conscience de Soi.
Les kriyas sont des ensembles spécifiques d’actions, faits pour activer le flux d’énergie dans le corps et éveiller la Kundalini, une énergie endormie telle un serpent à la base de la colonne vertébrale. Chaque kriya est soigneusement élaboré pour cibler toutes les parties de nous, que ce soit physique, mental ou spirituel.
Les kriyas incorporent également des mouvements physiques dynamiques et des mantras. Ces éléments travaillent de concert pour libérer les blocages énergétiques, stimuler la circulation et élever la fréquence vibratoire. Les séances de méditation qui suivent les kriyas permettent d’intégrer les énergies libérées et d’approfondir la connexion avec soi-même.
Kumbhaka signifie rétention du souffle, soit après l’inspir (antar kumbhaka), soit après l’expir (bahir kumbhaka). Il se présente sous deux formes: sahita kumbhaka, qui signifie rétention délibérée du souffle, ou kevala kumbhaka, où la suspension du souffle survient automatiquement. Kumbhaka peut aussi signifier suspension du souffle à n’importe quel stade du cycle respiratoire.
La kuṇḍalinī est désignée comme « énergie cosmique », « énergie vitale » ou « énergie divine » selon les auteurs qui l'emploient et la tradition qui l'utilise. Elle est une forme de la shakti : le terme ancien, kuṇḍalinī shakti est issu du tantrisme. Le déploiement de la kuṇḍalinī est utilisé dans certaines formes initiatiques, il accompagne la "délivrance" ou moksha, c'est-à-dire l'affranchissement de toute condition limitative et permet le passage de l'individuel (jiva) à l'universel (shiva).
Energie consciente, la kuṇḍalinī est à l'origine des deux courants qui régissent la vie : prāṇa, énergie vitale, et vīrya, efficience virile au sens large, le premier mettant l'accent sur l'aspect épanoui de l'énergie et le second sur son intensité adamantine.